Un deuxième exemple concret de clavier
Avertissement
Cet exemple est tiré d'un clavier PS/2 datant de 1994, dont je n'ai pas la documentation. C'est le
cas pratique par excellence, on va voir comment faire pour s'en sortir.
Ce ne sera certainement pas comme votre clavier, mais ça s'en approchera pas mal.
Première étape : démontage du clavier.
Pas de difficultés particulières, il faudra néanmoins faire attention à l'électricité statique.
On
attaque généralement le démontage en dévissant la partie arrière du
clavier, ce qui permet d'accéder à une plaque (généralement métallique)
à dévisser aussi, ce qui permettra d'accéder aux différents éléments.
A la fin du démontage, on doit garder les éléments suivants :
La plaque électronique du clavier :
On
voit que ça s'est simplifié par rapport à l'exemple précédent. Un
unique contrôleur, quelques composants qui se battent en duel, et un
connecteur pour le câble (déconnecté ici, mais bien entendu on gardera
ce câble en réserve).
A l'envers, côté circuit, ça donne ceci :
En bas, on voit le connecteur graphité permettant de faire contact avec le circuit souple.
Le circuit souple qui porte la matrice :
Attention : le circuit ici est vu par dessous !
On
peut trouver ce genre de circuit (une seule feuille souple), ou un
circuit en deux feuilles, séparées par une troisième feuille
intercalaire. Le principe reste le même.
Deuxième étape : retrouver les fils utiles de la matrice.
C'est
l'étape la plus fastidieuse (une heure de travail, en prenant son
temps), il faut suivre chaque piste à partir des touches qu'on va
câbler, et remonter jusqu'au connecteur en haut à gauche.
Pour se
simplifier la tâche, on peut scanner le circuit souple, et colorier les
pistes dans un logiciel de dessin, c'est plus simple et on s'y perd
moins.
Les contacts des touches sont comme ceci
et il suffit de retrouver les cinq touches du pavé numérique qui nous
intéressent, puis de suivre les pistes pour retrouver les branchements
à faire sur la plaque électronique. Ne pas être inquiet, une piste peut
faire tout le tour du clavier avant de revenir vers le connecteur.
Ce n'est pas plus compliqué qu'un jeu de labyrinthe.
Pour voir ce que donne la recherche, vous pouvez télécharger le scan surchargé (600 Ko). J'y ai suivi les fils des contacts, ai coloré chaque fil que je suivais, jusqu'au connecteur du haut.
Le résultat est là : voici ce que donne le décodage de la matrice, avec les couleurs utilisées dans le fichier image précédent :
| | | |
| | Haut | |
| Gauche | Validation | Droite |
| | Bas | |
Une bonne idée sera de faire un document qui vous servira lors d'un dépannage.
Il suffira donc de souder un microcontact entre les couleurs rouge et jaune pour avoir le contact de validation. Et ainsi de suite pour les autres contacts.
Les
fils seront soudés directement sur les pattes du contrôleur
(points colorés), comme le montre la figure ci-dessous, car il
sera difficile de souder sur le connecteur graphité (traits colorés) :
Il
faudra faire des soudures rapides mais espacées dans le temps, bien
laisser refroidir le circuit. L'idéal étant de faire les soudures "en
croix", par exemple souder le fil sur le point bleu, laisser refroidir,
puis faire la soudure sur le point orange, puis le point rouge,
puis le jaune, et ainsi de suite. On évite ainsi les échauffements localisés.
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