Au cœur du clavier.
Principe de base, ou comment le fabricant fait des économies
de cuivre.
Un clavier, ce n'est pas très compliqué en soi...
Généralement,
il y a 105 touches, voire plus dans le cadre de claviers de type
multimédia. Chaque touche est équivalente à un contact
électrique NO,
Normalement Ouvert (si vous
êtes perdu, refaites donc un petit tour ici
pour vous remettre dans le bain).
C'est la même chose qu'un contact de souris avec deux fils
soudés sur ses bornes C
et NO.
Mais dans un clavier on a 105 touches, on ne va pas trouver plus de 200 fils ! Techniquement
ce serait difficile à réaliser pour un prix souvent inférieur à 20 €.
Les fabricants ont donc recours à une matrice.
Une matrice c'est un réseau de conducteurs
électriques, organisés en grille.
On
a des conducteurs verticaux (les colonnes), et des
conducteurs horizontaux (les lignes),
isolés les uns par rapport aux autres. Et à chaque intersection
possible entre lignes et colonnes, on met une touche de clavier qui va
établir un contact
électrique entre une ligne et une colonne, quand on appuiera dessus. Ce sera ensuite au composant spécialisé du
clavier de décoder tout ça, et de renvoyer le bon caractère sur le bus
USB.
Le
nombre de conducteurs est du coup très réduit : une matrice de 10 x 11 fils
suffit pour pouvoir gérer 110 touches.
Le pavé numérique : organisation de la matrice, exemple d'adaptation.
Attention
ceci n'est qu'un exemple qui découle de ce que j'ai trouvé sur mon clavier, et qui n'est pas forcément représentatif de
l'organisation du clavier qui va éventuellement servir à votre montage :
En pratique, la (charmante) utilisatrice du joystick m'a demandé de ne
pas câbler les directions diagonales. Le joystick sera donc à cinq
contacts, six fils seront quand-même nécessaires pour le câblage.
Ce
qui donne le schéma de principe suivant, qui découle de la
matrice précédente :
Passage du schéma de principe à un schéma de câblage
En partant du schéma de principe, on peut sans trop de difficultés
arriver à un honorable schéma de câblage. Celui-ci découle
directement du schéma de principe ci-dessus, en utilisant les mêmes
couleurs de fils.
Ce schéma, fort peu normalisé, montre néanmoins une première
approche de l'organisation physique des contacts. Les quatre directions
sont à leurs places respectives, le contact de validation, mis au
centre ici, est câblé de façon à pouvoir être placé n'importe où (y
compris ailleurs que sur le joystick).
Vous devrez, de votre côté, "décoder" votre propre clavier, en fonction
de ce que vous trouverez au démontage. Par
contre il va falloir trouver les colonnes / rangées qui vont nous être
utiles !
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