Les systèmes d'exploitation actuels (XP, Vista, Mac OS, Linux) permettent, en activant une fonction d'accessibilité, de bouger le curseur et d'émuler le clic gauche de la souris avec les touches du pavé numérique. Par exemple : on fait descendre le curseur en appuyant sur la touche 2, on le fait monter avec 8, aller à gauche avec 4, à droite avec 6, et on clique avec 5. Les mouvements en diagonale (haut-gauche, etc.) sont aussi disponibles avec 7, 1, 3 et 9 mais ne seront pas traités dans ce document.
L'astuce va être de remplacer cinq touches du pavé numérique d'un clavier par des micro-contacts, qui pourront alors être déportés et assemblés de façon à être actionnés par une tige. Ou par n'importe quel autre moyen, pourvu que ce soit confortable et pratique pour l'utilisateur, qui utilisera alors le système comme une souris. Et c'est quasiment tout ce qu'il y a à faire.
L'utilisateur va donc disposer d'un dispositif de pointage pleinement fonctionnel, et il pourra se servir d'un clavier virtuel, ou d'un logiciel plus évolué d'aide à la frappe (comme l'excellent « Keystrokes » d'AssistiveWare, sur Mac) ou d'autres logiciels (citons entre autres le surprenant « Dasher », gratuit et tournant sur tous les systèmes).
On pourra laisser le clavier et la souris d'origine branchés, ça ne posera aucun soucis au niveau de l'ordinateur qui s'accomode très bien d'avoir plusieurs claviers ou souris en même temps. Par contre, le « glisser-déposer » ne fonctionnera qu'avec la souris dont on a actionné le clic, ce qui est logique.
Un clavier USB avec pavé numérique Pour réaliser mon premier joystick, j'ai acheté moins de 20€ chez un assembleur local un clavier USB tout simple de chez Hewlett-Packard (pas la peine de prendre un clavier avec des touches de contrôle multimédia, ça ne servira à rien ici). De ce clavier, seule la plaque électronique et le câble USB de raccordement seront conservés. On peut aussi prendre un clavier sans fil, si on désire installer le joystick à demeure sur un fauteuil roulant.
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micro-contacts J'ai opté pour des
micro-contacts de souris, pour
plusieurs raisons : le prix très abordable si on les achète
(par
exemple, ici),
la bonne fiabilité générale,
la faible force d'appui nécessaire pour les actionner (il faut penser à
la force de l'utilisateur). Ils font aussi un "clic" audible, ce qui
faisait partie du cahier des charges (ce qui exclue les ILS, trop
silencieux).
On
peut bien
évidemment en récupérer sur de vieilles souris, on est sûr ainsi
d'avoir des contacts adaptés à la coupures de très faibles charges
électriques. Il
vaut mieux privilégier
la récupération des micro-contacts « clic-droit », qui auront
généralement moins
servi.
Vous trouverez plein de renseignements sur la technologie des
micro-contacts avec ce fichier pdf (anglais), à télécharger ici.
Du fil électrique de câblage (fin, on peut en trouver sur de vieilles « nappes » informatique servant à relier les disques durs à la carte-mère, par exemple).
Deux prises DB9 (une mâle et une femelle) qui serviront à relier le joystick à la plaque électronique du clavier. On peut s'en passer (ou les remplacer par un autre type de connecteur), ces prises permettent juste un démontage et un dépannage plus aisé du joystick en cas de défaillance d'un contact.
Des matériaux divers et variés permettant de faire l'ossature du joystick (ça peut être n'importe quoi, y compris des éléments de Meccano, des pièces de récupération, etc.) L'imagination doit être de rigueur !
L'outillage minimum standard (dont un fer à souder, 30W maximum).