LE STÉNOPÉ C'EST FACILE ET PAS CHER, LA PREUVE...

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QU'EST-CE QU'UN STÉNOPÉ ?

C'est un appareil photo très simple, dont l'objectif est un minuscule trou dans une plaque métallique. En fait, le terme sténopé désigne l'objectif lui-même.

Pas de mise au point, pas de diaphragme, un obturateur ultra-simple : bref, c'est un appareil photo minimaliste et néanmoins surprenant !

La "pellicule" est remplacée par une feuille 13x18 de papier RC. Mes premiers essais ont été faits avec du Multigrade MG IV brillant pour une meilleure définition du négatif.

 

Le matériel est ainsi réduit à sa plus simple expression !

 

MON STÉNOPÉ, EN CHIFFRES :

Format couvert : 130 x 180 mm
Focale :
100 mm
Rapport f/d :
200 !

Focale équivalente 24 x 36 (approximative) : 19 mm

 

COMMENT FABRIQUER UN STÉNOPÉ :

Le point le plus délicat est de faire un objectif de bonne qualité.
Le trou percé dans la plaque métallique devra être très petit (0,5 mm), et aussi rond que possible.

Ma méthode :

Prendre un bout de clinquant ( 5 x 3 cm) de 1/10ème de mm d'épaisseur, posez-le sur un bout de bois ou de plastique dur et, à l'aide d'une pointe à tracer et d'un maillet, étampez ce bout de clinquant (ce qui va faire une "bosse" à peu près cônique sur l'autre face).
Le cliquant est à mon avis préférable à l'aluminium à cause de sa plus grande résistance.

A l'aide d'une lime très fine, limez cette bosse et vous verrez apparaître le sténopé. Le tout est dans le dosage de la première étape, il ne faut pas étamper trop fort. Le trou sera fini grâce à la pointe à tracer, utilisée alors comme rôdoir... Contrôlez la rotondité au compte-fil, l'approximation n'est pas permise !

Ne reste plus alors qu'à passer la plaque au marqueur noir, histoire d'éviter autant que possible les réflexions parasites.

L'exemple ci-contre est volontairement trop gros (0,95 mm), on   peut atteindre sans aucun problème un diamètre de 0,5 mm.

On peut dire que le plus dur est fait, le reste de la fabrication est un jeu d'enfant !

Il suffira simplement de faire un trou dans le cylindre, et de fixer solidement le sténopé à l'intérieur en veillant à l'étanchéité à la lumière (on pourra utiliser du scotch noir d'électricien, par exemple).

Il ne sera pas inutile de peindre en noir mat l'intérieur de la boîte, ou de mettre un revetement intérieur en carton noir.

L'obturateur sera réduit à sa plus simple expression, un simple bout de scotch noir !
Le scotch d'électricien a l'avantage de bien coller, et de pouvoir servir plusieurs fois.

COMMENT UTILISER UN STÉNOPÉ :

Eh bien c'est très simple !

Chargez en lumière inactinique le sténopé, en faisant attention à bien plaquer la feuille à l'intérieur du tube de carton, et bien en face de l'objectif.
Assurez-vous que l'obturateur est bien fermé, fermez le tube et vous pouvez allumer la lumière normale.

La boîte de conserve est là pour alourdir l'ensemble, la stabilité du tout doit être irréprochable.

La mise en place faite, ouvrir l'obturateur, un temps de pose de 2 minutes pour un temps gris a été ma référence (mais il sera variable en fonction de votre sténopé).

Une bonne horizontalité est préférable dans un premier temps, à moins d'avoir envie d'effets très spectaculaires, car l'angle de champ couvert  est assez énorme.

COMMENT SE FINIT LE BOULOT ?

Il suffit de développer classiquement la feuille de papier photo, et on obtient un négatif noir et blanc, assez musclé en contraste.
En effet, le papier photo a une sensibilité spectrale assez "tordue" (il ne "voit" pas les rouges, par exemple).

Pour retrouver un positif, il suffit alors de tirer par contact le négatif, en mettant une feuille vierge au contact de celui-ci, émulsion contre émulsion, avant l'insolation finale à l'aide de l'agrandisseur...

On peut aussi tout simplement scanner le négatif, et se défouler avec un logiciel de retouche photographique, en appliquant une inversion puis un effet "miroir" horizontal...

 

LES GROS DÉFAUTS CONSTATÉS :

LES AMÉLIORATIONS FUTURES :

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