27 mars,
Site de l’observation de l'éclipse : 25° 20’
23,6’’ N - 18° 44’ 50,67’’ E
:
La journée fut écrite le 28 au soir. Ce n'est pas important en soi, mais on va voir que la journée fut longue, et que le soir j'étais un petit peu fatigué...
Départ vers 9h donc, et Christian nous emmène vers une belle dune. Il « pose » le Toy sur sa crête et descend aussitôt pour guider Serge, qui arrive alors avec une vitesse insuffisante et se « plante » sur l’arête. Je sors alors pour faire des photos, il y a beaucoup de vent et le sable vole au sommet de la dune. Je fais quelques images et descend pour protéger le matériel…
Le Toy de Serge ne peut se dégager malgré l'aide apportée (il est "posé" sur la crête, les roues n'adhèrent plus), et donc Christian sort une élingue pour le tirer avec son véhicule. Nuori se prend plein de sable dans la figure, et une fois descendu grommelle alors des trucs à propos de « kiddy games » (jeux d’enfants).
Il est de mauvais poil, n’a plus de cigarettes et les journées sont longues et difficiles pour lui… Étant le dernier à pouvoir fumer, je partage avec lui une partie de mon tabac à pipe, qu’il fume alors avec des feuilles qu’il arrache d’un carnet. Effet garanti et quintes de toux carabinées ! Par contre, à ce rythme je serai à sec moi aussi, bien plus tôt que prévu…
Serge étant libre à nouveau, nous partons donc vers le volcan du Namous.
Le spectacle est saisissant ! En fait, en arrivant on ne voit pas grand chose, car le volcan est dans une immense dépression dans le sable. Mais petit à petit il émerge, et quel spectacle alors ! Nous nous arrêtons au bord, le vent souffle fort. Tout le sol est recouvert de scories et de grains d’olivine. Nous descendons dans la cuvette avec les Toy et nous partons en balade, Serge, James et moi.
Serge part comme une flèche vers le sommet, James et moi montons plus prudemment par un autre chemin. Nous sommes néanmoins épatés par la forme olympique d'un tout jeune ex-fumeur... L’endroit est fascinant. Les lacs au pied du volcan sont de couleur bleue, verte, jaune. Et le cratère est immense. Nous collectons de petites bombes volcaniques. Et depuis le sommet on voit, autour de la dépression, des groupes de voitures.
On croise au sommet quelques touristes qui nous donnent le point GPS d’Eclipse City (50 km au sud du Namous, 24° 29’ 33.19’’ N et 17° 57’ 12.57’’ E). Vue l'absence de militaires sur le site, nous comprenons donc qu'il n'y a pas de camp proprement dit au volcan, il a été fait sur la ligne de centralité, au sud. Ouf, c'est autant d'embêtements en moins. Puis nous reprenons doucement le chemin des voitures.
Repas agréable et venté au fond de la cuvette, au pieds d'un bosquet de palmiers (avec plein d’hirondelles qui volent autour de nous). Puis nous remontons pour prendre quelques photos au sommet.
Route vers le site aux fossiles, d’abord avec du sable recouvert de scories, puis dans du fesh-fesh. Serge est obligé de dégonfler à nouveau ses pneus, le moteur de sa voiture chauffe un peu… Puis on s’arrête sur un site extra : des monceaux d’huîtres fossiles, à perte de vue, et sur au moins un mètre d’épaisseur ! Des huîtres de toutes tailles, certaines plus grosses que ma main…
Deuxième arrêt sur un autre site, avec tout autant d’huîtres… C’est très surprenant en tout cas. En fait, on roulera dessus pendant plusieurs kilomètres.
Troisième arrêt sur un autre site, cette fois-ci ce sont des mollusques fossiles… La vie océanique résumée ici, fossilisée…
Quatrième halte, sur le site des oursins et crocodiles fossiles… Côtes, mâchoire enchâssées dans un calcaire très blanc et très compact. J'ai réussi à grapiller quelques oursins (ça ne manque pas), mais ce n'est pas facile car tout est très vite érodé par le sable, qui polit tout et déchiquette les dalles de calcaire, laissant ici et là des formes joliement scuptées. On refait le plein du Toyota de Serge, grâce à la réserve de Christian.
Là était donc le site
primitivement prévu pour l'observation de l'éclipse, mais
comme James tient à être sur la ligne de
centralité, nous partons donc pour la direction que
j’avais calculée à la maison : 14 km à faire
direction 124°.
Franchissement sans problème d’un cordon de dunes,
traversée d’une zone de fesh-fesh, et nous arrivons
à un site dur, calcaire. A 900 mètres de la ligne exacte,
mais on fera avec à cause du fesh-fesh. Le GPS est très
utile pour ça aussi…
Plantage des tentes, repas, belle nuit encore malgré le vent
fort. Ce vent qui m’a arraché des mains le sac de la
tente, j’ai eu beau courir un 200m d’anthologie, le vent
fut le plus fort et le sac, gonflé façon « manche
à air », partit alors se perdre dans le
désert… Rageant !