Notes de voyage (page 3)

Expédition en Libye pour l'éclipse solaire totale.
 

20 mars, 00h34. Hôtel « Oasis » de Gabès (Tunisie).

Chouette : Il y a un accès Internet dans l’hôtel. Ça fait drôle, après une après-midi « de course », de pouvoir envoyer quelques nouvelles. 4 Dinars (1€ = 1,6 Dinar) la demi-heure tout de même. Et je partage donc temporairement l'ordi avec un p'tit jeune qui drague via MSN, y'a plein de contacts féminins qui se bousculent sur l'écran. Je n'ose mettre le souk dans ses relations, et me mets prudemment "hors-ligne" sur MSN...

Après-midi de liaison rapide, donc. Débarquement à 13h30 - notre Toyota est sorti parmi les premiers - et fin des formalités de douane pour Serge et James à 15h30. Ambiance de Paris-Dakar, ça pétarade, beaucoup de véhicules sont en échappement libre. Petit soucis néanmoins, Serge a perdu son téléphone Iridium sur le navire. 

Arrivée au pays !

Et donc nous traversâmes la Tunisie de Tunis à Gabès en quatre heures.  J’ai commencé à voir du sable. Beau coucher de soleil aussi, mais le rythme soutenu fait que je n'ai pas pris une photo. Arrivée à Gabès à 19h30. Hôtel sympa, ambiance un peu sinistre par moments, mais peut-être est-ce la fatigue. Mal de crâne au dessus de l'œil droit, donc j’ai peu mangé…

Hôtel « Oasis » de Gabès

21 mars, 02h40.
Hôtel « Al Asil » de Sabratha.    Télécharger le fichier KMZ

La Libye, enfin ! Passage de la frontière en deux bonnes heures seulement. Christian étant un habitué de cet exercice, ce fut rondement mené. Fouille des véhicules, avec une interrogation : la bouteille de champagne « Spéciale post-éclipse » de Serge et James va t-elle passer la fouille, tout alcool étant normalement interdit dans ce pays ? Le vinaigre a bien failli y rester, mais le champagne passera… J’ai changé 70 € en Dinars libyens. Nous avons aussi retrouvé l’accompagnateur local, Nouri (ça s’écrit Nuori). Premier contact plutôt sympa.  Et en anglais. Ça va me faire du bien !

Pas loin de la frontière...

Mais comme l’agence de voyage a fait une boulette en ne déclarant pas le bon parcours aux autorités, il va falloir régulariser ça à Tripoli. La route vers Sabratha est assez quelconque, et à première vue le pays paraît plutôt sale. Beaucoup d'ordures partout. Je n'ai pas encore pris de photo en fait. Je n'ose pas sortir l'appareil photo dans la voiture. Manque d'assurance, ça viendra tout seul je pense... 

Christian cherche un hôtel pour la nuit et on trouve certainement le seul établissement de Sabratha. Il a l’air presque neuf, avec eau et électricité, ce qui n’est pas forcément évident, apparemment… Finalement c’est pas mal ! La chambre est sympa, avec télé et satellite. Je me demande si nous ne sommes pas les seuls clients...

Hôtel « Al Asil », Sabratha.

Nous avons trouvé un taxi avec Serge et James pour aller faire un tour en centre ville. J’ai serré un peu les fesses mais ça a été. Très très vieille Renault… Serge cherchait un téléphone satellite, n'arrivant pas à réactiver son Iririum récupéré au petit matin [En fait, le téléphone perdu fut récupéré sur le ferry par le responsable d'une autre expédition, et restitué]. 

Finalement nous avons trouvé un cybercafé rempli de jeunes femmes dont une parlait heureusement  un anglais parfait. Ouf ! Nous avions un peu de mal à nous faire comprendre. Et nous eûmes ensuite un peu de mal avec les ordis aux Windows en langue arabe, aux boîtes de dialogue inversées et incompréhensibles, et les difficultés de connexion liées à la ligne RTC un peu aléatoire à laquelle était relié tout le réseau du cybercafé... Mais ça fonctionnait, lentement mais (presque) sûrement.

Retour à pieds pour retrouver Christian à l’hôtel. Nous retournons ensuite en centre ville en voiture. Retour au cybercafé, je grille une heure (1 DL) à envoyer des mails. Suit un repas gargantuesque dans un resto populaire. Soupe au poulet, sorte de caviar d’aubergine assez pimenté, salade, demi-poulet grillé, spaghetti très bon aussi. Souvenir probable des italiens, ça. Bref, j’ai compensé un peu le maigre repas du midi pris à la frontière (sandwich préparé en douce lors du petit déjeuner à Gabès…). 

Rentrés à 22h à l'hôtel, je me suis endormi en faisant le tour des chaînes de télé… Et me voilà donc, veillant encore un peu pour finir de raconter cette journée.